A l’heure où nous écrivons ces lignes vous êtes probablement en vacances ou alors vous n’avez pas du tout envie de penser à la rentrée. Pourtant on vous donne un bel objectif pour le mois d’octobre : la rentrée de la Grange à Musique.
Au programme : Faada Freddy, BEN plg, The Skatalites, Abdul & The Gang, Pixvae, Johnny Mafia, Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp…
La Grange à Musique recherche son·sa nouveau·elle directeur·rice !
Type de contrat : Titulaire et/ou contractuel
Durée du contrat : 12 mois
Filière Culturelle
Cadre d’emploi : Attaché territorial
Catégorie : A
Lieu de travail : Grange à Musique et Locomotive
Présentation de la structure
Proche de Paris, à 25min de la Gare du Nord, Creil, troisième ville du département de l’Oise avec 36 000 habitants (surclassée +40 000) offre un cadre de vie agréable, de nombreuses activités sportives et culturelles, des espaces verts, des lieux de loisirs et de bien-être, et quantité de commerces de proximité.
Creil est une ville qui évolue sans cesse en développant de nombreuses politiques publiques afin de répondre au mieux aux attentes et aux besoins de l’ensemble des creillois.
La Grange à Musique (La GAM) développe un projet reposant sur les musiques actuelles, c’est-à-dire tous les genres musicaux amplifiés modernes nés au cours de du XXe siècle (rock, blues, hip-hop, chanson, musiques électroniques, metal, reggae…). La GAM organisent environs 30 concerts dans ses murs sur une saison, ainsi qu’une dizaines d’événements hors les murs (concerts en médiathèques, concerts et rencontres dans d’autres lieux culturels creillois, de l’agglo et du département, …).
La grande à Musique recherche son directeur/trice.
Sous l’autorité de la directrice de la culture de la ville de Creil et dans le cadre d’une gestion autonome et personnalisée de la SMAC (comme prévu dans l’arrêté du 12 mai 2017 relatif aux SMAC), la directrice/ le directeur élabore et met en œuvre le projet artistique et culturel en coopération avec les équipes, en s’appuyant sur les valeurs portées par la structure et la ville de Creil et les orientations des différents partenaires publics associés au suivi du développement du projet au moyen d’une convention pluriannuelle d’objectifs (CPO)..
Missions
Elaborer le projet artistique et culturel et assurer sa mise en œuvre
Inscrire le projet de la GAM dans son territoire en tissant et consolidant des coopérations et partenariats à l’échelle locale, départementale, régionale, nationale voire internationale ;
Élaborer la stratégie budgétaire et s’assurer de son exécution, dans le respect des règles de la comptabilité et de la commande publiques ;
Réaliser la programmation artistique
Développer une politique de communication et de promotion de la structure auprès du public local et régional, ainsi qu’auprès du réseau des musiques actuelles au niveau national;
Piloter les actions liées à l’accompagnement et à l’action culturelle
Piloter la gestion des bâtiments, d’un point de vue technique, sécuritaire et réglementaire
Piloter, coordonner l’équipe;
Être le garant du dialogue régulier et de qualité avec l’ensemble des partenaires et parties prenantes du projet.
Représenter le service auprès des acteurs, tutelles, partenaires, dans les instances institutionnelles et les réseaux professionnels ;
Modalités de recrutement:
Jusqu’au 10 octobre 2024, les candidats sont invités à envoyer une lettre de motivation et un CV détaillé, (rendez-vous à ce lien pour postuler)
Dans un second temps, après avoir été contacté·es, les candidat·es retenu·es rédigeront un document (10 pages max) présentant leur conception de la direction et l’orientation de leur projet artistique et culturel, à transmettre. Ils/elles recevront en amont pour ce faire, des documents sur la structure et son projet.
Ils/elles pourront aussi solliciter auprès de la direction de la culture une visite individualisée des équipements et une rencontre avec des partenaires institutionnels selon leurs disponibilités (Département, Région, Etat/DRAC).
L’audition devant le jury de recrutement est envisagée début novembre 2024.
Profil
Maîtrise avérée dans la gestion de structures culturelle, du management d’équipe, bonne connaissance des politiques publiques de la culture, des fonctionnements des partenaires publics et institutionnels
Développement d’une vision et d’une réflexion stratégique sur le plan artistique et culturel ;
Maîtrise budgétaire avérée, stratégie, coordination et suivi, bonne connaissance des principes de l’achat public
Connaissances du territoire d’action, des réseaux de la filière musicale, des institutions et des politiques culturelles
Maitrise de la programmation musicale
Maîtrise des réglementations en matière de sécurité, des règles juridiques et techniques des ERP
Sens du partage, de la concertation, de la coopération avec des compétences avérées pour le travail en équipe et de la méthode dans la coordination de projets
Formation
Bac +5 souhaité en Culture, gestion et management de projets culturels
Habilitations
Grande capacité rédactionnelle et orale, ainsi que relationnelle permettant d’impulser une dynamique participative et d’amélioration continue de l’organisation du travail et de la circulation des informations ;
Maîtrise des outils bureautiques essentiels à la conduite de ses missions de direction ;
Suite au succès de l’édition de 2022, La Grange à Musique, Celebration Days Records et la Médiathèque Départementale de l’OIse s’associent à nouveau pour proposer des concerts dans 6 médiathèques rurales de l’Oise du 27 septembre au 13 octobre.
Cette année, l’illustration de l’affiche a été imaginée, composée et sérigraphiée par les élèves de CM1-CM2 de l’école René Sanson, de la commune Le Coudray-Saint-Germer, lors d’ateliers sérigraphie conduits par l’association Paradigme.
Pour une fois il sera tout à fait autorisé de faire du bruit dans une bibliothèque. Toutes proportions gardées, bien entendu.
Voici donc le programme :
Richard Allen (folk)
MERCREDI 27 SEPTEMBRE à 19H00 Bibliothèque – Place du Général de Gaulle
Maignelay-Montigny
JEUDI 28 SEPTEMBRE à 19H30 Médiathèque Roland Florian – 391 rue Aristide Briand
Ribécourt-Dreslincourt
Bali Dou (Pop folk)
VENDREDI 29 SEPTEMBRE à 20H00 Bibliothèque / CSR François Maillard – 4 rue des Ecoles
Le Coudray-Saint-Germer
SAMEDI 30 SEPTEMBRE à 20H30 Médiathèque – 117 rue Charles Ladame
Jaux
Dandelion (Western Swing)
JEUDI 5 OCTOBRE à 20H00 Bibliothèque – 8 rue du Russon – Cuise-la-Motte
VENDREDI 13 OCTOBRE à 19H00 Médiathèque – 1 rue Saint Martin – Laversines
Les vacances d’été battent leur plein, notre premier Festival des 4 vendredis continue et voilà que déjà vous pouvez découvrir la programmation d’octobre à janvier. Et oui octobre à janvier car désormais la programmation sera faite en semestre et non en trimestre.
Au programme : le maître du dub français Brain Damage, le collectif de rap français incontournable L’Uzine, Arthur H à la Faïencerie, le collectif Astéréotypie…
Mais aussi un Karaoké avec un groupe en live, une journée militante avec le CIDFF,…
Dans le cadre de Creil C’est l’été, la Ville de Creil organise 4 concerts sur l’île Saint Maurice le vendredi en début de soirée. Comme un clin d’œil à l’esprit festif et fédérateur du festival des 4 jeudis qui a marqué l’histoire de la Grange à Musique, venez découvrir le festival des 4 vendredis.
Imaginez vous, gambettes et bras à l’air, la chaleur du début d’été contrebalancée par la fraicheur de l’Oise. Creil Colors est de retour avec à nouveau une programmation exigeante et populaire.
Depuis 2013, le concert gratuit Creil Colors vient clore l’incontournable fête des associations. La diversité musicale est le maître-mot de Creil Colors avec un programme qui s’inscrit dans la lignée de cette journée familiale. Louis Bertignac, Amadou & Mariam, Femi Kuti, Deluxe, Sanseverino, Idir ou encore Manu Dibango se sont déjà produits sur la scène de Creil Colors.
Cette nouvelle édition de Creil Colors ne déroge pas à la règle avec un ligne artistique toujours aussi festive
C’est sur ce nouveau trimestre que se termine cette belle saison où nous avons retrouvé un public de nouveau curieux et joyeux !
Autant vous dire que la préparation de ce trimestre printanier a été faite avec un bel enthousiasme ! Zentone, You Said Strange, et la petite pépite qu’il ne faudra surtout pas rater les Colombiens Meridian Brothers. Vous savez où nous trouver !
Voilà donc 2023 qui débute sous une douceur étrangement inquiétante alors que nous avions préparé nos moufles. La meilleure façon de vous souhaiter une bonne année est de vous proposer une programmation exigeante et festive, à la hauteur du fantastique public que vous êtes !
Quelques conseils pour ce trimestre :
Venez déguisé au complètement fou bal des amoureux chelou, dépêchez-vous de prendre vos places pour Médine, venez aux Jeudis d’la Grange vous détendre après le travail, échauffez-vous pour attaquer le Festival Les Amazones Modernes…
D’abord Low End Picardie puis Low Frequencies et aujourd’hui Fréquence Club, la soirée du festival Haute Fréquence à la Grange à Musique a toujours mis en avant les musiques électroniques sous toutes leurs formes. Aujourd’hui ce n’est plus une simple soirée mais bien une constellation d’événements pour tous les publics.
Imaginez, vous êtes dans le public et vous pouvez agir sur la musique jouée sur scène grâce à un dispositif de contrôleurs installés en salle (tablettes, pads…) mais aussi grace à des capteurs qui retranscrivent les mouvements des danseurs pour agir sur certains effets. Une expérience unique !
Avant son DJ set à la GAM, Flore, formatrice certifiée Ableton Live, viendra vous expliquer ses trucs et astuces sur ce logiciel incontournable de la M.A.O.
Pierre angulaire du festival Haute Fréquence, cette année la soirée sera 100% club, 100% dédiée au dancefloor avec 3 DJsets : Nathan Fake, l’un de ceux qui a changé la face de la musique de club au début des années 2000 avec Border Community puis Ninja Tune puis Cambria (son propre label), Flore, l’une des plus talentueuses productrices française adoubée par Kink et Modeselektor et Toh Imago, dont le prochain album sort chez InFiné en janvier.
Voilà une sieste où l’on vous interdit de fermer les yeux. «Épiderme» est une forme hybride de spectacle qui trouve ses repères aussi bien dans une salle de cinéma ou une salle de concert.
Mais attention, le festival Haute Fréquence à Creil ne s’arrête pas là!
Les copains de Celebration Days Records organisent une soirée à la GAM dans le cadre du Festival Haute Fréquence. Avec les rock helvético-pysche de L’Eclair et la pop nordico-spatiale de Quantum Quantum
La Grange à Musique s’associe à la Faïencerie pour vous proposer un concert unique de Youssoupha accompagné d’un orchestre d’élèves de conservatoires de la région. Mais c’est déjà complet !
C’était une institution au début des années 2000 : Les Jeudis de la Grange sont donc de retour dans cet esprit de découverte. Une Grange à Musique adaptée pour l’occasion, dans un esprit « bar » qui pousse la convivialité du lieu à son paroxysme sur des formats horaire commençant à 19h.
En partenariat avec Murailles Music, la GAM reçoit son premier «Pass-Murailles» : une soirée à la Grange d’Erquery et une autre à la GAM, pour les oreilles curieuses et aventureuses.
Vendredi 25 Février à la Grange d’Erquery
Cette première soirée sera contemplative dans le somptueux crade la Grange d’Erquery. Elle commencera par une conférence de Golem Mécanique sur la place des femmes dans les musiques expérimentales. Elle continuera en concert avec la vocaliste Mood, formée aux coté de Meredith Monk et dont la voix intense s’accompagne d’instruments traditionnels et électronique. Quand au guitariste Chenaux il interprète ses chansons d’amour poussant sa propre guitare dans ses retranchements.
L’expérience sonore sera unique puisque tous les groupes joueront en salle avec un son quadriphonique (des enceintes installées aux 4 coins de la salle). Alors que Golem Mécanique viendra cette fois nous présenter ses expérimentations vocales autour de la boîte à bourdon, Sourdure, lui, chantera en occitan accompagné de son violon augmenté d’instruments électroniques. Bégayer quand à eux joueront une musique improvisée inspiré de nombreuses musiques traditionnelles mais aussi du post punk et de la no wave new yorkaise.
Musique de Friche : une soirée dédiée à la découverte de la scène underground française
Pass-Murailles : deux jours dédiées aux musiques expérimentales, une soirée à la Grange d’Erquery, une autre à la GAM avec un son à 360°
Les Amazones Modernes : la GAM lance un nouveau festival dédiée à la féminisation des musiques actuelles ! Un festival pluridisciplinaire dans 4 villes de l’ACSO
Loud’her lance la 2ème édition du projet BLAM : 10 artistes de la région se rencontrent pendant 4 jours pour créer, jouer et imaginer ensemble une expérience musicale éphémère du tonnerre.
BLAM#2 ce sera du mardi 25 au vendredi 28 janvier 2022 à la La Grange à Musique. Les 4 jours de résidence prendront fin le 28 soir avec un concert ouvert au public.
BLAM propose un espace pour créer, expérimenter et jouer collectivement ; se faire entendre et se faire voir.
Le projet se déroule en mixité choisie, cet appel à participation s’adresse donc aux personnes qui s’identifient comme femme cisgenre, personne transgenre ou non-binaire.
Nous recherchons donc 10 artistes aux profils variés : tous les styles, tous les âges et tous les niveaux de pratique sont ok pour candidater. L’objectif est pour nous de créer un groupe cohérent avec une diversité dans la pratique musicale et les instruments.
Seulement 3 conditions à respecter pour candidater :
– résider en région Hauts-de-France
– être disponible sur l’ensemble des dates du projet
– s’identifier comme femme cisgenre, personne transgenre ou non binaire
Vous serez un groupe de dix personnes autrices-compositrices-interprètes du projet accompagnées par une coordinatrice artistique, Sophie Sand, qui sera présente pour vous entourer et vous accompagner durant toute la création.
Loud’her met tout en œuvre pour que cela soit accessible pour chaque personne (défraiements, repas, hébergement, restitution rémunérée).
Découvrez la programmation d’Octobre à Décembre 2021 ! Plein de concerts que l’on espère debout avec notamment Arnaud Rebotini, Françoiz Breut, La Battue, Fanfaraï, Kel Assouf et bien d’autres !
Nous entamons un nouveau partenariat avec la Faïencerie Théâtre où nous co-organisons un concert d’Olivia Ruiz.
C’est aussi le grand retour de la Convention du Disque. Tous les deux mois nous vous donnons rendez-vous pour le club d’écoute Michel Jailaref et tous les mois les Jam Session reviennent à la Locomotive.
Autre grande nouveauté : chaque saison nous allons travailler avec une nouvelle illustratrice et cette saison c’est Lucy Macaroni qui va nous accompagner jusqu’en juin. Découvrez la brochure ci dessous :
L’année scolaire est terminée, l’occasion pour nous de revenir en vidéo sur cette année scolaire (aux calendriers régulièrement chamboulés). CLEA, Plan Chorale ou stages de vacances, découvrez donc les actions culturelles de la GAM en 2020-2021
Par la modernité de leurs arrangements, les quatre filles de Dear John réinventent la musique traditionnelle nord-américaine. Accompagnées par la GAM cette saison, elles ont pu bénéficier d’une résidence et de l’enregistrement d’une maquette. Elles nous racontent tout dans une interview fleuve !
Dear John c’est qui ? c’est quoi ? Dites-nous tout !
Dear John, c’est 4 musiciennes aux voix et personnalités bien distinctes, qui se sont reconnues autour d’une passion commune pour le répertoire traditionnel américain (Old-time, bluegrass, gospel, folk). On aime les histoires authentiques, nos chansons sont des histoires de gens qui ont des émotions pas lisses, de montagnes, d’amour, et d’aventures..
Le groupe a commencé en 2017, on se croisait à paris ou en jam régulièrement, dans le milieu de musiciens passionnés qui gravite dans les concerts de ce style. Initialement on voulait monter un groupe d’harmonies vocales type Southern Gospel, parce que c’est un tel plaisir de partager le chant sur des mélodies si bien écrites à 4 voix, ou de les réinventer..
Puis de fil en aiguille, chacune en a eu assez de n’être que « chanteuse », donc on s’est mises à travailler très sérieusement nos instruments, et à se dire qu’après tout, on pouvait aussi s’assumer musiciennes ET chanteuses à 100%, même si on ne cherchait pas une technique irréprochable sur l’instrument.
Il y a de plus en plus de formations féminines au niveau international actuellement et c’est une vraie source de motivation, de voir toute cette belle énergie de sororité qui se déploie…
C’est un peu ce qu’on a voulu dire avec le nom du groupe (NB: une Dear John letter c’est une expression qui désigne une lettre de rupture que recevait un soldat au front de la part de sa promise, dans le contexte culturel des années 50-60 aux USA) : on a voulu faire un Dear John musical, dire « bye bye les garçons », on vous aime bien mais on est pas mariés, on peut se débrouiller sans vous pour faire de la musique! 🙂 .. aujourd’hui cela est presque devenu dépassé d’ailleurs, et tant mieux !
Depuis quelque temps on ne joue plus tout à fait du Bluegrass pur, ou alors il faudrait peut-être dire « new time old grass » , un mélange entre old time/ bluegrass /folk .. On s’autorise davantage à casser les codes du genre et mélanger rythmes bluegrass, banjo old-time, guitar-picking folk, avec du flatfoot (claquettes), du fiddle, ou encore des body-percussions.
Parfois, même, Léna rape sur des morceaux 🙂
On compose, chante et on écrit en anglais, c’est la langue de cette musique, ça nous parait logique, on s’y sent bien, on a toutes pas mal voyagé, et puis c’est tout un univers culturel auquel on fait appel et qu’on essaie de faire visiter au public: on l’emmène avec nous sur la route, parfois elle est sombre et sinueuse, parfois lumineuse et joyeuse !
On aime l’idée de faire partie d’une chaine de transmission pour ce style, pour ces airs traditionnels, qu’on transforme souvent pour les rendre plus actuels.
Notre force sur scène, au delà de notre complicité musicale, c’est notre énergie : c’est festif et poétique en même temps, en tout cas c’est ce que l’on recherche. Depuis 1 an on avance de plus en plus loin dans l’aventure puisque nous avons decidé de jouer quasi uniquement nos compositions, et que l’équipe s’est enrichie de nouvelles co-équipières de choc!
Quelle est votre actualité ? Un album est-il prévu ?
Notre actualité a été bien bousculée par les péripéties de 2020, comme tout le monde.
Nous avions des tournées, de jolies dates, et tout cela a été annulé… Puis notre contrebassiste Roxane s’étant blessé, il a fallu ré-envisager le projet différemment (elle est actuellement en rééducation pour son épaule, même si elle continue à accompagner le projet d’autres manières elle ne pourra pas monter sur scène avant un moment).
Nous accueillons donc une nouvelle musicienne depuis l’automne: Valentine, qui vient d’un univers plus folk et qui est une super guitariste chanteuse ! Steph est passée à la contrebasse, aussi, donc une reconfiguration complète..
Pour ce qui est d’un album, nous avons déjà la matière, mais restent les incertitudes de faisabilité liées à cette période compliquée… L’accompagnement de la GAM va nous être très précieux pour avancer dans ce sens, justement!
On avait commencé à tester ces nouveaux morceaux auprès de « vrais » publics en Aout-septembre, avant que tout soit déprogrammé à nouveau.. encore un coup dur.
On invente des manières de travailler un peu différentes, à distance, ou en résidences intensives.
L’idée à présent est d’amener ces morceaux à leur maturité, de les peaufiner avec cette nouvelle formule à 4 pour envisager un EP avant l’été, et un album dans un peu plus longtemps!
L’autre actualité, live (mais est-ce bien sérieux d’en parler de nos jours?), c’est la grande scène du Festival Bluegrass de La Roche Sur Foron en Août 2021 …. (plus gros festival de Bluegrass en Europe), en espérant que le festival ait bien lieu cette année!
Nous avions remporté le concours en 2019 des jeunes groupes émergents dans le style, et cela devait se faire l’été dernier… on sera donc au RV en 2021, et on sait que le public nous attend avec une certaine curiosité.
Nous aussi on attend cette date depuis longtemps, du coup il s’agira de ne pas les décevoir 🙂
Une petite question pour les profanes, parce que les bases c’est important : c’est quoi le bluegrass ?
Aie, vous avez combien de temps devant vous?! C’est une question si débattue, et c’est tellement dommage que les gens ne prennent pas le temps de s’y pencher, car l’histoire est très riche! On est d’accord avec toi, les bases c’est important 🙂
Le bluegrass, c’est le nom qu’on a donné dans les années 50 à un style de jeu sur un répertoire qui pré-existait (joué par ce que l’on appelait alors les Old Time String bands), mais qui a été joué de manière plus technique et virtuose par notamment Bill Monroe à partir des années 30, et tous les musiciens qu’il a rassemblé ou influencé.
Le mot Bluegrass est tiré du nom du groupe Bill Monroe & His Blue Grass Boys fondé à la fin des années 30 (en référence à l’herbe des montagnes du Kentucky, qui paraissent bleues à distance), mais ce n’est que vers 1957 que journalistes et producteurs utiliseront le mot Bluegrass pour nommer ce style musical.
On pourrait dire grossièrement que c’est un peu l’ancêtre de la country music ou de la folk, mais encore faudrait-il s’entendre sur le mot folk.. 🙂
Avant l’apparition du Bluegrass il y avait déjà beaucoup de musique traditionnelle rurale dans ces régions, qu’on classe aujourd’hui comme « Old Time » music, transmise de manière orale, et qui a commencée a être enregistrée (donc figée) dans les années 1920, par exemple par la Carter Family.
L’apparition du Bluegrass (« hillbilly music », à connotation plutôt négative) a signé l’avènement du musicien virtuose, des solos et des improvisations très rapides, et des arrangements musicaux en vue de spectacles musicaux davantages « produits pour un public » que « pour faire danser le village ».
C’est probablement aussi le début de la démocratisation de ce répertoire, de sa diffusion vers des classes sociales aisées et citadines.
Certains disent que la différence entre le old-time et le bluegrass est que dans le bluegrass, il y a une barrière entre les musiciens et le public (la scène), alors que la musique old-time, tout le monde est alternativement les 2.
Si on voit cela comme un arbre généalogique sur plusieurs générations, une histoire un peu romancée dirait que tout a commencé par la rencontre, dans les montagnes du sud des Appalaches aux états-unis (donc des régions pauvres car peu cultivables), entre le fiddle (violon venu d’Europe du Nord avec l’immigration irlandaise, anglaise, écossaise (mais pas seulement) et le banjo, venu d’Afrique, l’un ayant une fonction plutôt mélodique et l’autre rythmique.
On faisait danser, on oubliait les conditions de vie difficiles, ou on passait juste le temps.
Banjo et fiddle seraient donc les arrières-grands-parents d’une lignée où se sont ensuite ajoutées la guitare, le flatfoot, puis la contrebasse, les jug, ou autres instruments rythmiques comme les bones (os) ou les cuillères pour faire naître la Old-Time music puis le Bluegrass, avec l’ajout de la mandoline, et des rolls de banjo caractéristique crée par Earl Scruggs.
Le chant harmonisé, (très largement pratiqué au XIXème siècle notamment au travers de la pratique religieuse dans les régions rurales) est une composante essentielle du bluegrass: au départ, étant donné que le Bluegrass trouvait son public chez des néo-citadins en mal de repères, il était chanté classiquement par des hommes dans des tessitures aigués, souvent en voix de fausset, et les thèmes abordés s’orientaient autour de la nostalgie, de la famille, des valeurs rurales..
Mais les mariages ou concubinages de cette lignée avec d’autres styles, comme le Blues, la musique Cajun, le Jazz New Orleans, le Gospel ont donné également naissance à des formes de musiques américaines que l’ont connaît mieux aujourd’hui en Europe, comme le Rock, le Western Swing, la country, dont se sont inspiré les grands folk singers et songwriters des années 70.
Quand à la musique élaborée à partir des body-percussions, elle viendrait de l’époque de l’esclavage au XIXème siècle dans les plantations du Sud des US où la parole était interdite entre esclaves et où cela avait été détourné comme moyen de communiquer.
Enfin bref, l’histoire est riche!
Tout ceci est très discuté par les musicologues et mélomanes, et peut donner lieu à des discussions infinies, voire même des fâcheries… un même morceau peut être joué par des musiciens de old-time, de bluegrass, de country : ce sera alors l’instrumentation, les choix mélodiques ou techniques qui définieront le style.
C’est quasi impossible de systématiser tous les entremêlement entre les styles et leurs influences mutuelles, pour répondre à cette question on est quasiment obligé de dénaturer les objets..
Si certains veulent en savoir plus, il y a plein de livres de référence sur le sujet, et encore beaucoup de recherches en cours la dessus!
Et pour les flemmards ou ceux qui n’aiment pas lire, il y a divers documentaires dont le tout récent « Country music » de Ken Burns (8h tout de même)..
Qu’attendez-vous de ces quelques jours de répétition à la Grange à Musique ? Quels sont vos objectifs ?
D’abord, de faire plus ample connaissance avec toute l’équipe de la GAM, avec qui on discute depuis un certain temps. C’est la première fois que Dear John bénéficie d’un accompagnement sur la durée, donc on pourrait envisager de très belles choses ensemble!
A court terme, bien sûr, terminer notre nouveau spectacle, qui a été mis en stand-by en septembre un peu brutalement avec la 2ême vague.
Travailler aussi davantage la technique de sonorisation, qui nous faisait perdre beaucoup d’énergie sur scène. Ces musiques se jouaient traditionnellement en accoustique, donc dans notre recherche d’une esthétique un peu vintage, d’un son global qui reste quasi-organique, la sonorisation des instruments est épineuse avec les techniques actuelles.
Rien que mettre en valeur les 4 timbres de voix, alors que chacune peut passer de chant lead à chant back-up plusieurs fois au sein d’un même morceau, ce n’est pas évident
Grâce à l’équipe de la GAM nous pouvons enfin travailler ces questions de manière appronfondie avec des ingénieurs du son aguerris, ce qui est pour nous un énorme pas en avant !
Deuxième objectif : continuer a faire grandir, évoluer, maturer nos nouveaux morceaux: tout cela est encore très jeune il a fallu aller tellement vite cet été, et on a eu si peu de concerts pour « sentir » les réactions du public aussi.. A terme, on a l’objectif d’un bel album bien sûr 😉
Et puis, en parallèle de tout cela, nous sommes en permanence dans une recherche commune autour des émotions, du groove, de l’énergie scénique, et autour du rythme du spectacle, car ce qu’on aime par dessus tout c’est faire danser le public!
Le fait d’être accueillies à la GAM, dans des conditions très confortables, devrait nous permettre aussi d’avancer la dessus 🙂
Nous attendions cela depuis longtemps, ENFIN nous allons pouvoir nous retrouver.
Des retrouvailles qui commencerons dès Juin avec des concerts sur le parking de la GAM transformé en petite guinguette, en terrasse de bar avec des concerts gratuits tous les samedis du mois !
Enfin en Juillet nous nous associerons aux opérations « Creil c’est l’été » et « Creil bords de l’oise » pour vous proposer des activités (ciné concert jeune public, pétanque musicale, ateliers…) sur l’île saint maurice, à la Locomotive et à la Faïencerie.
Découvrez le détail de cette programmation dans l’agenda du site et dans la brochure que vous pouvez feuilleter ci dessous
D ‘après les annonces de réouverture nous pourrons organiser en juin des concerts assis en extérieur (retrouvez le programme dans l’agenda). On va donc aménager sur le parking une sorte de « guinguette » avec une scène, un bar, des transat, des tables, des chaises, des toilettes sèches. A la cool !
On a réfléchi à toutes les questions que vous pourriez vous poser et voici les réponses :
Bon comme c’est dehors pas besoin de masque, non ?
Et si ! Le masque sera encore obligatoire sur le site du concert. On vous connait, vous ne pouvez pas vous empêcher de postillonner quand vous parlez très fort. Donc où que vous soyez vous devez gardez votre masque. Mais il semble évident que vous pouvez le baisser un peu pour boire votre consommation, on n’est pas des monstres non plus…
Sympa vos « open air », c’est en mode DJset, tout le monde à fond sur le dancefloor ?
Malheureusement non… Les concerts debout, même en extérieur ne sont pas encore autorisés. On vous prépare un super site en extérieur, sur le parking, avec des îlots de tables et de chaisses, des transats… L’idée c’est de rester assis, par groupe de 6 personnes maximum ayant réservé ensemble. Voyez ces événements comme des apéro entre amis en terrasse, avec de la super musique. Avouez que ça fait un moment qu’on en rêve déjà non ?
Ce midi j’étais au mariage de ma sœur et finalement j’ai décidé de venir avec mes 10 petits cousins sans avoir réservé, c’est possible ?
Tout d’abord félicitation à votre sœur. Malheureusement pour tes petits cousins, les places sont archi limitées et, pour le bon déroulement de cette organisation un peu particulière, il est obligatoire de réserver avant votre venue par mail à reservation.gam@mairie-creil.fr. A noter aussi que toute sortie est définitive pour éviter les déplacements, mais bon c’est déjà le cas à la GAM depuis quelques années. Et puis on ouvre les portes à 16h, c’est pas cool pour la sœur.
Je connais quelqu’un qui connait un type bien placé qui lui a dit qu’on serait obligé d’être vacciné ou testé négatif pour aller voir des concerts.
Votre ami parlait probablement du pass sanitaire. Normalement il n’entrera pas en vigueur en Juin, c’est pour celà qu’on vous demande encore de respecter les geste barrière, même en extérieur. Donc laissez votre masque, gardez tous vos câlins en stock pour plus tard et profitez encore un peu du doux parfum du gel hydroalcoolique.
Qui dit terrasse dit bar ?
Bien sûr ! Nos super bénévoles des amis de la Grange à Musique seront là pour tenir le bar. Faire le pilier de comptoir sera impossible puisque le service se fera à table (avouez qu’on vous considère comme des pachas non?)
Si je rentre après le couvre-feu vous me donnez une attestation ?
On aimerait bien ! Mais plutôt que de faire ça, on a choisi de caler nos horaires pour que tout le monde puisse être à la maison à 21h. Les portes ouvriront à 16h, avec un DJ qui vous accueillera. Le concert commencera plus tard et nous fermerons les portes à 20h.
Mais si vous squattez le parking, on fait comment pour se garer ?
Il restera des places de parking à disposition, des agents de sécurité vous aideront à vous garer. Par contre n’arrivez pas trop tard car dès que le concert aura commencé (vers 18h) il ne sera plus possible de se garer sur le parking du fond.
Et si il pleut, vous montez un chapiteau ?
Malheureusement c’est un des impondérables que nous ne pouvons maitriser. Si il pleut nous seront obligé d’annuler le spectacle mais nous vous préviendrons la veille.
Profitons de ce moment de « flottement » pour remettre les choses à plat. Nous sommes en train de repenser notre communication et pour cela nous avons besoin de vous. Nous avons préparé une petite enquête pour connaître vos usages en terme de communication. Le but est ensuite de nous adapter à vous pour mieux communiquer.
Vous pouvez répondre à cette enquête ci dessous, cela vous prendra à peine 5 minutes :
Groupe déambulatoire incontournable de la scène locale, Tribal Jâze a décidé de se réinventer, investissant la scène et intégrant de nouvelles sonorités, en résidence à la Grange à Musique.
Vous avez beau être un groupe incontournable, on aimerait quand même que vous vous présentiez ?
Cédric Hergault – Accordéon diatonique, sax baryton et tambour battant, Tribal Jâze nous entraîne en un folklore intemporel, imprégné de free jazz et d’énergie rock, entre bal d’antan et gavottes imaginaires.
Quelle était votre volonté en vous ouvrant à un spectre plus « électrique et électronique » ?
Lors de l’enregistrement et plus particulièrement du mixage de notre quatrième album : « Bestial » au studio Le Zèbre à Besançon avec aux manettes Flavien Van Landuyt, nous avons effleuré les possibilités de production du son de Tribal Jâze. Cette expérience a piqué notre curiosité et quand nous nous sommes retrouvés pour élaborer le futur « son » de Tribal Jâze nous avons voulu approfondir le travail de recherche de traitement du son de nos instruments … en carton, en roseau et en peau naturel.
La rencontre avec Antoine Lalaoux a fini de nous convaincre de la direction qu’on souhaitait donner à la musique de Tribal Jâze : traiter nos instruments acoustiques dans un modulaire, en live.
Nous sommes juste en train de faire un petit « DETOURS ».
Qu’attendez-vous de cette résidence à la Grange à Musique ?
Sur ce projet « Detours », nous avons la chance d’être en partenariat avec Le Palace à Montataire, L’ouvre Boite à Beauvais et vous. Ce soutien nous permet de créer dans des conditions scéniques de qualité. A la fois sur le plan technique et humain. Mais le plus important c’est que ces résidences nous offrent du temps.
Du temps pour chercher, du temps pour explorer, du temps pour se tromper et du temps pour éventuellement trouver.
Plus concrètement le programme de ces résidences de janvier et Mars à la GAM est de mettre en place un set de 30 mn à quatre au plateau et de filmer un teaser avec Monsieur Christophe Truquin qui nous suit depuis très longtemps avec sa caméra.
On observe une vrai résurgence des musiques traditionnelles (avec des groupes comme Superparquet, San Salvador, des labels comme Pagans). Que pensez-vous de ce retour aux sources ?
Les musiques comme les modes, sont de véritables recommencements. Cette attirance pour les musiques populaires passe certainement par cette forme de retour au source pour se rassurer et se repérer dans une société aussi ouverte. Je vois ça comme une forme de reconquête de ses racines même si pour nous, ça fais un moment que ça dure. Depuis douze ans que nous tournons avec Tribal Jâze sur les plateaux en France et en Europe, en trimbalant notre musique à danser, nous sommes toujours aussi surpris de voir à quel point elle suscite de l’engouement dans toutes les générations et tous les pays. Malheureusement la musique à danser en ce moment… c’est pas vraiment covid friendly. Donc à suivre.
Avez-vous un souvenir de Grange à Musique que vous voulez partager ?
Pour les souvenirs je citerai notre première télé avec Christophe Lépine de France 3 Picardie ou la rencontre avec Java pour une soirée S.. Accordéon et Alcool.
Mais la grange reste un repère pour « Marco » qui habitait sur le plateau de Creil pendant tout les débuts de Tribal Jâze (je te laisse en parler).
Marc Buvry : Je traine à la Grange à Musique avec les copains depuis l’âge de 15 ans. J’y ai vécu de nombreux super concerts.
C’était à l’époque la scène punk rock alternative underground unique du bassin creillois ! C’est vraiment bien qu’elle existe ! Pour les jeunes comme pour les moins jeunes !
La Grange à Musique est toujours fermée au public et face à l’incertitude de la situation actuelle nous n’annoncerons plus de concert avant d’avoir la possibilité de rouvrir au public.
Cela nous permet de vous éviter de fausses joies et surtout de nous concentrer sur les activités qu’il est encore possible de faire pour le moment : les actions culturelles avec les scolaires et l’accompagnement artistique.
Tel un dernier espoir, nous maintenons néanmoins la première édition de notre club d’écoute Michel Jailaref qui aura finalement lieu le 6 février à la médiathèque Antoine Chanut. Pour réserver, merci de nous adresser un mail à reservation.gam@mairie-creil.fr
Le deuxième confinement est donc bien là mais cette fois, bien que les représentations publiques soient interdites, les résidences ont bien lieu et nous ne voulions pas en priver le
public !
Cette fin d’année à la Grange à Musique est toujours un moment riche en création et en diffusion. La crise de la COVID19 et ce second confinement ont un peu chamboulé nos plans. Mais le gouvernement a quand même laissé la possibilité de continuer les résidences.
Mais quelle frustration d’avoir ces résidences et nous ne pouvons pas vous en faire profiter…
Alors on s’est dit que si on ne pouvait pas se voir on pourrait quand même s’entendre !
Branchez-vous sur Radio Graf’hit 94.9FM ou sur grafhit.net pour découvrir en direct les concerts des artistes en résidence à la Grange à Musique, avec aussi des interviews et pas mal d’autres trucs cools.
Ce média est l’un des plus populaires et des plus accessibles. Au delà de la simple diffusion d’un concert, il permet d’en parler, de donner la parole aux artistes qui l’ont créée, d’avoir un véritable point de vue journalistique. Le direct sera fera avec et sur Radio Graf’hit, la radio associative compiégnoise, partenaire de longue date da la Grange à Musique et acteur majeur des musiques actuelles dans la région.
Vadim Vernay est probablement l’un des artistes les plus passionnants de notre région (au moins!). Oeuvrant d’abord dans la musique électronique il a été découverte du Printemps de Bourges en 2006. Depuis, son parcours musical a pris des chemins différents. Aujourd’hui la voix prends de plus en plus de place et la musique électronique a quasiment disparu. Rencontre avec cet artiste hors norme que nous recevons ce trimestre en résidence.
Alors que tes débuts penchaient plutôt vers l’abstract hip-hop et l’electronica, depuis ton dernier album ta musique s’éloigne de la musique électronique avec une grande présence de la voix et du songwriting. Comment analyses-tu cette évolution ?
Je crois que la musique n’a jamais été une fin en soi… C’est dans la musique que j’ai le plus travaillé, mais j’aurais pu tout aussi bien finir peintre, écrivain ou photographe. L’essentiel pour moi, ça a toujours été d’arriver à m’exprimer et à transmettre et j’avoue qu’au bout d’un certains temps je me suis sentie coincé par l’abstract hip-hop et l’electronica. En tout cas je n’arrivais pas à aller au bout de ce que je voulais exprimer. Je me suis d’abord affranchie des samples (qui ont quand même été une très bonne école), pour chercher à m’exprimer toujours plus à travers la musique. Et puis un jour j’ai posé les premiers mots sur cette musique et j’ai sentie qu’il était là mon espace d’expression.
Tu es en train de préparer ton quatrième album depuis 2006. Est-il dans la même lignée que It Will Be Dark ton dernier album, qui amorçait l’évolution dont nous parlions ? Comment le décrirais-tu ?
C’est marrant, on me pose souvent cette question… It Will Be Dark a surpris, parce qu’amener mes textes et ma voix sur ce que je composais c’était un virage radical. Mais j’étais encore timide face à tout ça, un peu comme sur un premier album.
Sur le prochain, lorsqu’on a commencé à travailler ensemble avec Hugo Cechosz – le réalisateur de l’album – et qu’en plus des maquettes je lui ai envoyé toutes les paroles, il m’a tout de suite dit « on est donc sur un album de voix ».
Donc oui, ça va dans le même sens, mais la démarche des deux albums est totalement différente. Sur It Will Be Dark, j’avais besoin de tout controller, de tout écrire dans le moindre détail, avec au final très peu de marges de manoeuvre.
Sur le prochain album, c’est presque tout l’inverse. J’ai écris les textes, mais à quelques exceptions près, la musique sur les maquettes était ultra dépouillée, pour laisser un espace à Romain Caron et Louis Morati, les deux musiciens qui m’ont aidé à arranger certains morceaux. Pour laisser également une place à Hugo Cechosz à la réalisation. Je voulais éviter de figer les choses dès le début.
Comment vois-tu la retranscription scénique de cet album ?
Mes albums sont des puzzles plutôt complexes. Je ne fonctionne pas avec une même batterie sur tout un album. Pareil pour les autres instruments. En fonction de chaque morceau, le rôle, le son, la place des instruments changent.
Sur la tournée d’It Will Be Dark, il fallait une formule légère mais je voulais rester très fidèle à la richesse de l’album. On avait donc recours à beaucoup de sampling en temps réel et l’ordinateur était un peu le quatrième membre du groupe.
Sur mon nouvel album, j’ai tellement évité de figer les choses, que ça laisse beaucoup plus de souplesse sur la façon d’aborder les morceaux en live. A la base des morceaux de l’album, il y a des chansons, du coup même si on retire tel son, telle ligne d’instrument, on a toujours la chanson qui reste, ça pourrait être en piano solo ou en quatuor…
Une chose est sûre, c’est que je voulais absolument éviter l’ordinateur sur scène. Je voulais avant tout que « ça joue ». On est donc quatre maintenant, mais sans ordinateur.
On dit de plus en plus que le format album est contradictoire avec la façon dont on « consomme » de la musique aujourd’hui. Quel est ton rapport à ce format ?
J’avoue, je suis resté bloqué sur le format album… J’ai beaucoup de mal à écouter des titres isolés. En général je les oublie très vite et si je ne les oublie pas, j’attends l’album avec impatience. C’est très frustrant pour moi de ne pas savoir ce qu’il y a avant un morceau et ce qui vient après. Le premier morceau d’un album et le dernier se savourent tellement différemment.
Mais j’ai l’impression que cette question de l’album versus un titre c’est un peu un faux problème. Ca fait déjà pas mal de décennies que les deux modes de consommation coexistent. Un artiste et son label peuvent très bien décider d’exploiter une oeuvre au titre par titre même si la finalité sera un album. Pour moi il n’y a pas vraiment de contradiction. Mais c’est vrai que ce sont deux logiques très différentes, aussi bien en tant qu’auditeur qu’en tant qu’artiste ou label.
En tant qu’artiste, le format album est celui que je préfère. Car il laisse du temps. Ensuite, quand il m’arrive de produire au titre comme pour le remix de Camilla Sparksss, par exemple, c’est génial aussi, on se sent un peu plus léger.
En parallèle de ton projet solo tu travailles aussi pour le théâtre avec la Compagnie du Berger, peux-tu nous en dire plus sur ce projet ?
Olivier Mellor, le metteur en scène est venu me voir un jour pour créer la musique et l’univers sonore d’une pièce de théâtre qu’il voulait monter et qui se passait dans une usine automobile des années 60.
J’ai toujours beaucoup aimé composer pour l’image, pour le théâtre ou la danse. C’est un espace d’experimentation génial. Alors là, avec le cadre sonore d’une usine automobile, j’ai tout de suite eu des choses en tête. Le texte de Robert Linhart, L’Etabli, a fini de convaincre.
Ce projet est une expérience vraiment incroyable. L’équipe, d’une quinzaine de personnes, le fait de jouer la musique live, et de passer du théâtre au pur concert en un clin d’oeil, la scénographie en acier qui pèse littéralement des tonnes… Et puis la tournée, plus d’une centaine de représentations déjà, dont un Avignon totalement hallucinant avec salle comble quasiment tous les jours !
Est-ce que tu as un souvenir de Grange à Musique que tu veux partager ?
Ca fait déjà quelques années que la Grange à Musique nous soutien et accueille le projet Vadim Vernay en résidence. Je me souviens de la toute première résidence. L’équipe arrive, on décharge, on s’installe et puis on nous ouvre les loges.
Là il y avait un affichage, quatre cinq panneaux qui présentaient l’historique de la Grange. Ca devait être un anniversaire. Je parcours les panneaux, et là je tombe sur une image d’un concert. C’était Vic Chesnutt, qui était passé ici quelques années plus tôt. C’est un artiste que j’admire beaucoup mais que je n’ai malheureusement jamais eu la chance de voir en concert. Du coup c’est l’image à laquelle je repense toujours quand je reviens à la Grange.
La Grange à Musique et la Locomotive seront fermées au public jusqu’au 1er décembre.
Comme les annonces gouvernementales nous le permettent, nous continuons à faire des résidences d’artistes pour préparer de beaux spectacles que nous vous présenterons dès que nous pourrons rouvrir. Bref, ne bougez pas, on revient !
La Grange à Musique est de retour, mais se fait en « miniature ». Le contexte actuel ne nous permet pas de faire de concerts debout, nous allons donc, au moins jusqu’à décembre, vous proposer des spectacle en mode « assis » (68 places pour être précis). Ce contexte nous impose pas mal de contraintes, les voici en détail.
Réservations
La salle passe donc en mode assis avec 68 places maximum. Il faut savoir qu’il faut laisser une place assise entre chaque groupe de moins de 10 personnes. Il faut donc réserver vos places en amont par mail à reservation.gam@mairie-creil.fr et si vous venez en groupe essayez de ne faire qu’une réservation par groupe de personnes. Enfin si vous ne pouvez finalement pas venir, soyez cool, prévenez-nous avant le jour de la soirée pour que l’on puisse redonner vos places à d’autres qui seront sur liste d’attente.
En salle
Le masque sera obligatoire, mais rien ne vous empêche de venir avec votre masque le plus stylé. Des bornes de gel hydroalcoolique seront disponible à l’entrée et à la sortie. On adorerait pouvoir tous se faire des calins et des bisous mais on va attendre un peu pour ça. Il y a un sens de circulation à respecter, un peu comme une immense queue leu leu (mais en gardant vos distances). L’entrée dans la salle se fait par la porte habituelle mais la sortie se fait par une autre porte (celle à coté du bar).
Le bar
Y aura-t-il un bar à la Grange à Musique? J’imagine que cette question vous vous la posez depuis le début de l’article. La réponse est oui ! Le bar est désormais à l’extérieur (dans l’espace fumeur) et n’est pas ouvert pendant le concert, uniquement avant et après (nous ouvrons les portes plus tôt et les fermons un peu plus tard, pour garder un peu de convivialité). La salle sera interdite aux boissons, il faut consommer dehors, des chaises et des tables seront installées.
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