Groupe déambulatoire incontournable de la scène locale, Tribal Jâze a décidé de se réinventer, investissant la scène et intégrant de nouvelles sonorités, en résidence à la Grange à Musique.
Vous avez beau être un groupe incontournable, on aimerait quand même que vous vous présentiez ?
Cédric Hergault – Accordéon diatonique, sax baryton et tambour battant, Tribal Jâze nous entraîne en un folklore intemporel, imprégné de free jazz et d’énergie rock, entre bal d’antan et gavottes imaginaires.
Quelle était votre volonté en vous ouvrant à un spectre plus « électrique et électronique » ?
Lors de l’enregistrement et plus particulièrement du mixage de notre quatrième album : « Bestial » au studio Le Zèbre à Besançon avec aux manettes Flavien Van Landuyt, nous avons effleuré les possibilités de production du son de Tribal Jâze. Cette expérience a piqué notre curiosité et quand nous nous sommes retrouvés pour élaborer le futur « son » de Tribal Jâze nous avons voulu approfondir le travail de recherche de traitement du son de nos instruments … en carton, en roseau et en peau naturel.
La rencontre avec Antoine Lalaoux a fini de nous convaincre de la direction qu’on souhaitait donner à la musique de Tribal Jâze : traiter nos instruments acoustiques dans un modulaire, en live.
Nous sommes juste en train de faire un petit « DETOURS ».
Qu’attendez-vous de cette résidence à la Grange à Musique ?
Sur ce projet « Detours », nous avons la chance d’être en partenariat avec Le Palace à Montataire, L’ouvre Boite à Beauvais et vous. Ce soutien nous permet de créer dans des conditions scéniques de qualité. A la fois sur le plan technique et humain. Mais le plus important c’est que ces résidences nous offrent du temps.
Du temps pour chercher, du temps pour explorer, du temps pour se tromper et du temps pour éventuellement trouver.
Plus concrètement le programme de ces résidences de janvier et Mars à la GAM est de mettre en place un set de 30 mn à quatre au plateau et de filmer un teaser avec Monsieur Christophe Truquin qui nous suit depuis très longtemps avec sa caméra.
On observe une vrai résurgence des musiques traditionnelles (avec des groupes comme Superparquet, San Salvador, des labels comme Pagans). Que pensez-vous de ce retour aux sources ?
Les musiques comme les modes, sont de véritables recommencements. Cette attirance pour les musiques populaires passe certainement par cette forme de retour au source pour se rassurer et se repérer dans une société aussi ouverte. Je vois ça comme une forme de reconquête de ses racines même si pour nous, ça fais un moment que ça dure. Depuis douze ans que nous tournons avec Tribal Jâze sur les plateaux en France et en Europe, en trimbalant notre musique à danser, nous sommes toujours aussi surpris de voir à quel point elle suscite de l’engouement dans toutes les générations et tous les pays. Malheureusement la musique à danser en ce moment… c’est pas vraiment covid friendly. Donc à suivre.
Avez-vous un souvenir de Grange à Musique que vous voulez partager ?
Pour les souvenirs je citerai notre première télé avec Christophe Lépine de France 3 Picardie ou la rencontre avec Java pour une soirée S.. Accordéon et Alcool.
Mais la grange reste un repère pour « Marco » qui habitait sur le plateau de Creil pendant tout les débuts de Tribal Jâze (je te laisse en parler).
Marc Buvry : Je traine à la Grange à Musique avec les copains depuis l’âge de 15 ans. J’y ai vécu de nombreux super concerts.
C’était à l’époque la scène punk rock alternative underground unique du bassin creillois ! C’est vraiment bien qu’elle existe ! Pour les jeunes comme pour les moins jeunes !
Retrouvez l’espace dédié à Tribal Jaze dans notre espace musicien